- Dr Farhad Baharloo, Pneumologue
- Laetitia Beaudeaux, Psychologue
L’utilisation et/ou l’abus de substances psychoactives, médicamenteuses ou non-médicamenteuses impactent très fréquemment la qualité du sommeil. 70 % des personnes admises dans des institutions d’aide au sevrage de telles substances se plaignent de problèmes de sommeil.
En usage aigu, ces substances ont souvent un effet positif sur la latence et la continuité du sommeil. Toutefois, leur utilisation régulière altère progressivement la structure du sommeil. Par exemple, 10 % des personnes consommant de l’alcool le soir le font dans le but de faciliter l’endormissement. En effet, il y a très souvent un rapport bidirectionnel entre troubles du sommeil et substances psychoactives. Une tendance à l’insomnie, des angoisses par rapport à son sommeil ou encore une mauvaise perception de celui-ci incitent à faire recours aux substances qui, à leur tour, altèrent le sommeil.
Par ailleurs, la présence d’insomnie parmi les symptômes de sevrage après l’arrêt d’une substance psychoactive constitue un facteur de risque de récidive. Il est important que le thérapeute en soit conscient et qu’il prenne des dispositions pour y pallier. Pour ce faire, il est parfois nécessaire de faire usage de médicaments psychotropes. Toutefois, cela doit être fait de façon contrôlée et suivie, et être combiné aux méthodes non-médicamenteuses. À cet effet, les thérapies cognitives et comportementales peuvent être d’une aide précieuse.
Les thérapies cognitives et comportementales ont démontré leur efficacité depuis de nombreuses années maintenant, que ce soit pour la prise en charge d’insomnie chronique primaire ou avec des comorbidités. Il s’agit d’une prise en charge brève (environ 6 séances) combinant des outils de prises en charge cognitives et comportementales classiques, adaptées aux problèmes de sommeil. Elles peuvent être proposées à une grande majorité des patients. D’ailleurs, la plupart des patients présentant une insomnie chronique et utilisant des psychotropes se présentent avec une demande de sevrage. Même après une longue utilisation, ce sevrage, en accord avec le médecin prescripteur, peut être envisagé et accompagné. Une personne utilisant des psychotropes, même en l’absence de troubles du sommeil résiduels, et souhaitant s’en sevrer peut également y avoir recours.
Unité des troubles du sommeil de la Citadelle
L’unité des troubles du sommeil est une structure spécialisée dans la prise en charge de troubles du sommeil et de l’éveil. Il s’agit d’une structure pluridisciplinaire qui inclut des médecins pneumologues, un neurologue, une psychologue et une équipe de huit infirmiers, tous spécialisés dans le domaine du sommeil.
Parmi les activités du centre, qui sont à la fois diagnostiques et thérapeutiques, on note principalement :
_ La prise en charge des troubles de la respiration durant le sommeil (notamment le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil)
_ La prise en charge de l’insomnie chronique
_ La prise en charge des parasomnies (notamment le bruxisme, la somniloquie, le somnambulisme, les cauchemars et terreurs nocturnes)
_ La prise en charge du syndrome des jambes sans repos
_ La prise en charge des mouvements périodiques des membres inférieurs durant le sommeil
_ La prise en charge des hypersomnies et de l’hypersomnolence
Rendez-vous :
- Polysomno adulte : 04 321 70 45
Secrétariat :