Le patient bénéficie d’une IRM de repérage quelques jours avant ou la veille de son intervention. Cet examen permet l’utilisation d’une neuronavigation (planification chirurgicale).
Dans la majorité des cas, cette imagerie est réalisée sous anesthésie générale, compte tenu de la présence de mouvements anormaux.
Le neurochirurgien va, sur base de cet examen, repérer les noyaux cérébraux « cibles ».
Les noyaux sous-thalamiques sont recherchés dans la maladie de Parkinson, les Globus Pallidus Internes (ou GPI) pour les dystonies réfractaires ou encore les Ventral Intermediate Nucleus (ou VIM) pour les tremblements essentiels. Cette étape de planification de la neuronavigation consiste donc à identifier les cibles opératoires et définir les trajectoires d’implantation d’électrodes.
L’intervention va se dérouler en deux temps : le premier consistant dans le positionnement des électrodes, et le second à la mise en place du boîtier de neurostimulation. Cette dernière étape se déroule toujours sous anesthésie générale. La première par contre est réalisée sous sédation et anesthésie locale pour la majorité de nos patients, exceptés pour les patients dystoniques qui, par leurs mouvements incoercibles, bénéficient d’une procédure entière sous anesthésie générale.
Un cadre de stéréotaxie est placé à l’arrivée du patient au bloc opératoire (sous anesthésie locale). Ce cadre va nous servir de référence et va permettre, moyennant une fusion d’images, de déterminer les coordonnées exactes de la cible à atteindre. Les images per-opératoires de référencement sont obtenues par la réalisation d’un scanner cérébral. Nous sommes un des rares centres francophones disposant d’un scanner intra-opératoire nous permettant d’acquérir ces images sans quitter la salle d’opération. Cette technique avant-gardiste a l’avantage de ne pas mobiliser le patient jusqu’en salle de radiologie, permettant un gain temps (30 à 50 minutes) et surtout de confort pour le patient dans une procédure chirurgicale longue et fatigante (7 à 8 heures).
Nous procédons alors à l’implantation d’électrodes test provisoires afin de permettre au neurologue de réaliser un enregistrement électrophysiologique, d’évaluer cliniquement le patient (tremblement, rigidité, fluence verbale) et de déterminer la meilleure cible. En effet, le patient étant sous sédation, il peut exécuter des consignes de mobilisation des membres.
Ces tests permettent également d’éviter les effets secondaires (troubles de la parole ou des mouvements des yeux, stimulation motrice, …).
Une fois la cible validée électrophysiologiquement et cliniquement par nos confrères neurologues, nous procédons à l’implantation des électrodes « définitives ». La dernière étape de l’intervention consiste en la mise en place, le plus souvent dans la région sous-claviculaire droite, d’un boîtier de neurostimulation. En fin d’intervention, un scanner cérébral de contrôle est réalisé en salle d’opération permettant de vérifier instantanément le bon positionnement du matériel ainsi que l’absence de complications hémorragiques.