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Communiqué de presse : Le télémonitoring pour un retour à domicile précoce et sécurisé

03/03/2022

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Ce vendredi 4 mars, c’est la Journée mondiale de l’obésité. L’occasion de mettre en lumière un projet innovant en chirurgie bariatrique : la mise en place du télémonitoring qui permet au patient opéré de rentrer rapidement chez lui tout en bénéficiant d’un suivi post-opératoire permanent et rassurant. Pour ce faire, 5 partenaires ont collaboré efficacement : l’hôpital de la Citadelle, l’entreprise Masana, l’assureur Ethias et les centres de télésurveillance de la CSD et de Vitatel.

 
Jeanne (prénom d’emprunt), 37 ans, a décidé de se faire opérer d’un bypass. Une opération fréquemment réalisée à la Citadelle et qui suppose une hospitalisation de un à deux jours. « Après mon opération, le médecin m’a expliqué le projet-pilote de télémonitoring et m’a proposé d’y participer, ce que j’ai accepté. Le lendemain, je rentrais chez moi en sachant que resterais connectée à l’hôpital ! ».

Ce retour à la maison est évidemment strictement encadré : le patient reçoit un « kit » avec des outils connectés lui permettant de prendre la température, la saturation et la pulsation cardiaque : « Les données sont automatiquement traitées par notre application et sont envoyés à l’hôpital », explique Céline Lejeune, project manager au sein de Masana, spécialisée exclusivement dans le domaine de la santé. « Et si une donnée semble suspecte, cela déclenche directement une alerte auprès des centrales de télésurveillance des mutuelles partenaires, à savoir la CSD et Vitatel, qui elles-mêmes oeuvrent en étroite collaboration avec la Clinique de l’obésité et le service des urgences de la Citadelle ».

Par ailleurs, le patient remplit – toujours via l’application – un questionnaire à raison de deux fois par jour : douleurs ressenties, informations sur sa réalimentation, … « L’appli permet aussi d’envoyer des ‘notes’ personnelles », précise Jeanne, « avec des réponses rapides du service de chirurgie bariatrique. On se sent vraiment soutenu et c’est une facilité non négligeable : on prendrait plus difficilement son téléphone, par peur de déranger ou de poser une question ‘naïve’».

Le télémonitoring est prévu pour une durée de 15 jours. « Le système profite clairement à tous, que ce soit le patient ou le médecin », explique le Dr Sophie Hanoset. « Avec la technologie, on améliore le suivi post-opératoire tout en améliorant le retour à domicile, dans un lieu moins anxiogène que peut représenter l’hôpital. C’est également un soutien au médecin généraliste qui est généralement sollicité par le patient durant le suivi post-opératoire ». Par la suite, d’autres acteurs extrahospitaliers pourraient être associés à la démarche pour renforcer encore la qualité de l’expérience-patient, comme les médecins de première de ligne, les kinés ou les infirmiers à domicile.
 
Dans le cadre de ce projet-pilote, le patient ne paie rien. C’est l’assureur Ethias qui finance l’expérience, à travers son partenariat avec Masana : « Chez Ethias nous croyons beaucoup en l’innovation, qui plus est dans les soins de santé », note Sébastien Barthe-Batsalle, Innovation Manager Healthcare  « Ce projet s’intègre dans une série de collaborations avec des acteurs de la santé et pose les bases d’un ‘retour à domicile’ efficient et sécurisant pour le patient. Si l’évaluation est positive, l’idée est de le déployer dans d’autres pathologies pour profiter à davantage de patients ».
 
L’application Masana.care ambitionne clairement un rôle fédérateur, en proposant par exemple un agenda médical du patient, les historiques des prises de mesures et, à terme, le suivi de plusieurs pathologies sur une même plateforme. Sans oublier l’atout transversal de la démarche, avec de nombreux acteurs des soins de santé : hôpitaux, Réseau Santé Wallon, médecins généralistes, spécialistes, mutuelles, …
 
Pour l’hôpital de la Citadelle, qui cultive aussi l’innovation au sein de ses équipes, ce n’est qu’une première étape : « La pandémie a accéléré le recours à la télémédecine au sens large, et il faut le voir comme une réelle opportunité », conclut le Dr Guillaume D’hoen, médecin-chef adjoint au directeur médical. «Penser que demain, c’est l’hôpital qui ira au domicile du patient, cela ne relève plus de l’utopie, mais de la volonté commune de nombreux partenaires… C’est enthousiasmant ! ».