30/06/2025
Nos homologues de l’Hôpital universitaire de Bruxelles (HUB) ont annoncé mi-juin une avancée majeure concernant les malformations vasculaires des nouveau-nés, avec la mise au point d’un potentiel traitement (voir ci-dessous).
A la tête, de l’équipe de chercheurs, le Pr Boris Lubicz, Directeur du service de Neuroradiologie interventionnelle (HUB), qui preste également (à raison de deux demi-journées par mois) à l’hôpital de la Citadelle. C’est d’ailleurs lui qui a formé le Dr Laurent Collignon, chef du service de radiologie, et le Dr Pierre-Julien Bruyère, également radiologue.
Grâce à cette collaboration, la radiologie interventionnelle a été fortement développée à la Citadelle ces dernières années. Dernier projet en date : la mise en service, l’an passé, d’une deuxième salle d’artériographie ultramoderne, conçue pour offrir des soins de pointe en radiologie interventionnelle. Avec déjà 1.500 patients à ce jour, cela témoigne d’une constante augmentation de la prise en charge mini invasive des patients.
Sur la recherche du Pr Boris Lubicz
Chaque année en Belgique, une dizaine de bébés naissent avec de graves malformations vasculaires cérébrales, mettant en danger leur cœur et leur cerveau. À l’hôpital universitaire de Bruxelles (HUB), le service de neuroradiologie interventionnelle dirigé par le Pr Boris Lubicz prend en charge ces nourrissons grâce à des interventions endovasculaires minimalement invasives. Ces procédures, parfois répétées jusqu’à dix fois chez les cas les plus sévères, consistent à insérer des microtubules via l’artère fémorale ou ombilicale pour « boucher » les vaisseaux malformés. Bien que risquées, ces interventions ont permis de sauver des vies.
Pour alléger ce lourd traitement, le Pr Lubicz a réuni un consortium interdisciplinaire qui a développé un modèle de recherche basé sur le poisson-zèbre, en collaboration avec le laboratoire du Pr Nicolas Baeyens (ULB). Ce modèle a permis de reproduire les malformations humaines à partir de mutations génétiques observées chez les patients, révélant un défaut de fusion des vaisseaux sanguins durant le développement embryonnaire. Des molécules prometteuses ont été testées avec succès pour corriger cette anomalie chez les larves. « Cette avancée, c’est bien plus que de la science : c’est une nouvelle chance pour des nouveau-nés dont le pronostic neurologique était jusqu’ici très limité », souligne le Pr Lubicz au Soir, qui espère que ces traitements permettront de repousser les interventions à un âge plus sûr et de transformer les formes agressives de la maladie en formes moins graves, avec de meilleures perspectives de développement cérébral.