La coronarographie permet de visualiser les artères coronaires, qui amènent l'oxygène au muscle cardiaque, et de déceler les rétrécissements qui induisent une souffrance des cellules du cœur parmanque d'apport en oxygène.
Dans le décours de cet examen, le médecin peut, suivant les résultats, vous proposer la dilatation, ou angioplastie, d'une ou de plusieurs artères coronaires.
Cette dilatation ou angioplastie peut être réalisée la plupart du temps dans la foulée de l'examen diagnostique. Parfois la complexité de la situation ou des lésions, ou d'autres pathologies associées comme les problèmes rénaux incitent à proposer la dilatation dans un second temps.
L'angioplastie coronaire : de quoi s'agit-il ?
La préparation et la réalisation du début de l'examen est identique à la coronarographie (voir coronarographie)
Un cathéter guide est placé à l'origine de l'artère coronaire concernée. Un fil guide très fin est glissé au bout de cette artère. L'artère est alors dilatée en coulissant un ballon et un stent le long de ce fil guide. Le ballon et le fil guide sont retirés après la dilatation, le stent reste en place, impacté dans la paroi du vaisseau, écrasant la plaque d'athérosclérose.
Si le rétrécissement coronaire est très serré, l'artère devra être pré dilatée par un ballon avant d'implanter le sent. Dans la plupart des cas , le stent porté par le ballon, pourra être placé sans pré dilatation. Exceptionnellement le rétrécissement ne pourra être franchi (si la lésion est très sévère, très calcifiée ou s'il s'agit d'une occlusion ancienne). Très rarement la dilatation sera effectuée à l'aide d'un ballon seul, notamment si le vaisseau est très petit ou la lésion très distale.
Un stent est une prothèse constituée d'un fin ressort métallique qui maintient l'artère ouverte et bien perméable. Malheureusement, chez 15% des patients, on peut observer à l'intérieur de la prothèse une prolifération cellulaire excessive induisant la récidive d'un rétrécissement dans l'artère appelé resténose. Pour pallier à cela, certains types de stents ont été développés et ont la propriété de libérer des médicaments qui diminuent ce risque de récidive (6%).
Dilatation Pose d'un stent
La pose d'un stent implique nécessairement un traitement par PLAVIX + aspirine, durant 1 mois pour les stents classiques dits passifs et 1 an pour les stents médicamenteux dits actifs.
L'aspirine est de toute manière recommandée à vie pour tout patient coronarien.
Les
complications d'une dilatation et stenting coronaire :
- La douleur thoracique pendant la pose du stent est habituelle et “normale” puisque ce matériel occlut complètement et de manière très transitoire l'artère coronaire (moins d'une minute). Cette douleur doit disparaître dans les minutes qui suivent l'angioplastie. Dans le cas contraire, un contrôle de l'électrocardiogramme s'impose, une révision de l'artère coronaire si nécessaire pour déceler une complication éventuelle (réocclusion de l'artère, dissection de la paroi vasculaire, occlusion d'une branche latérale ...)
- L'hématome au niveau du point de ponction peut survenir comme décrit pour la coronarographie. Dans le cadre d'une angioplastie, l'utilisation indispensable de médicaments qui fluidifient le sang, appelés anticoagulants et antiaggrégants conduit à l'apparition un peu plus fréquente d'hématomes. Néanmoins, ces anticoagulants sont indispensables pour éviter la formation de caillot au moment des manipulations intraartérielles et ainsi éviter l'occlusion de l'artère coronaire.
- La récidive, dans les 6 à 12 mois de douleurs thoraciques suspectes doivent laisser faire penser à une resténose ou à l'évolution de la maladie. Un suivi cardiologique est dès lors indispensable (électrocardiogramme, test à l'effort et si nécessaire contrôle angiocoronarographique).
- L'allergie à l'iode, comme décrite dans le chapitre coronarographie.