Le muscle cardiaque est alimenté par les artères coronaires qui amènent le sang oxygéné, indispensable à la vie des cellules cardiaques.
Lorsqu'il existe un rétrécissement sur une ou plusieurs de ces artères coronaires, les cellules cardiaques ne reçoivent plus assez d'oxygène. Le muscle cardiaque souffre, on parle alors d'ischémie myocardique
Il existe plusieurs types de manifestation de l'ischémie myocardique :
- L'angine de poitrine ou angor, caractérisé par des douleurs thoraciques. Localisées derrière le sternum, elles sont le plus souvent constrictives, parfois irradiées vers la gorge, le ou les bras et peuvent s'accompagner d'une sensation d'étouffement, de nausées ...
Ces douleurs correspondent au rétrécissement d'une ou plusieurs artères coronaires, mais il persiste une irrigation suffisante pour qu'il n'y ait pas de destruction des tissus cardiaques. Ces douleurs surviennent le plus souvent à l'effort, parfois au repos (situation plus instable correspondant vraisemblablement à un rétrécissement coronaire plus critique) et cèdent à l'arrêt de l'effort ou à l'administration de dérivés nitrés (Cédocard, Nitrolingual ...)
La survenue de ce type de douleurs implique de contacter son médecin traitant ou son cardiologue car des examens plus poussés sont nécessaires.
- L'infarctus du myocarde : A la suite d'une occlusion d'une artère coronaire, l'irrigation d'une partie du cœur est interrompue. Les cellules du muscle cardiaque du territoire en aval ne parviennent plus à se contracter et meurent en quelques heures.
Ces douleurs sont assez identiques à celles de l'angine de poitrine, souvent plus intolérables et persistantes.
Il existe plusieurs formes d'infarctus du myocarde :
1) Les infarctus avec onde Q, ou il persiste une trace sur l'électrocardiogramme qui correspond à la cicatrice électrique laissée sur le cœur par l'infarctus
2) Les infarctus sans onde Q ou il n'y a pas de séquelle apparente à l'électrocardiogramme.
La survenue de ce type de symptômes implique une hospitalisation urgente.
A noter que certains patients (diabétiques par exemple) peuvent présenter de l'angine de poitrine ou un infarctus sans ressentir aucune douleur. On parle alors d'ischémie (ou de souffrance) silencieuse.