Menu principal
04 / 321 61 11

Actualité

Neurochirurgie : nouveau suivi spécialisé en scoliose

05/09/2024

Le Dr Stéphanie Nunes Da Paz rejoint l’équipe de Neurochirurgie, en tant que chirurgienne spécialisée en scoliose et en difformité. Rencontre avec cette spécialiste, qui porte un intérêt particulier aux patients pédiatriques. 

Nunes-Da-Paz-(1).jpgAprès un parcours qui l’a menée d’Allemagne en Nouvelle-Zélande, le Dr Nunes Da Paz reçoit dès à présent à la Citadelle. 


Pouvez-vous nous parler de votre parcours international et des différentes expériences professionnelles qui vous ont conduite à vous spécialiser en chirurgie de la colonne vertébrale ? 

J’ai entamé mon parcours universitaire à Aix-la-Chapelle, avant de poursuivre ma formation en Suisse où je me suis spécialisée dans la chirurgie pédiatrique et la chirurgie du rachis. 

Après trois ans, j’ai déménagé en Nouvelle-Zélande. Au-delà du pays qui m’attirait, la formation là-bas met l’accent sur l’autonomie de l’étudiant, avec davantage de libertés et de responsabilités, notamment dans la prise en charge. 

À mon retour de Nouvelle-Zélande, j’ai terminé ma formation en Allemagne, avant de m’installer à Eupen où j’habite depuis quatre ans. 

Je connaissais le travail et l’équipe de la Citadelle. Lorsque j’ai appris qu’un poste était disponible pour un spécialiste de la scoliose, j’ai saisi l’opportunité. 

La Citadelle dispose d’une équipe pédiatrique importante, avec notamment un suivi dédié aux patients pédiatriques porteurs de problèmes neuromusculaires, des patients qui ont souvent une scoliose. 


Quels aspects de la chirurgie de la colonne vertébrale vous passionnent le plus et pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser dans ce domaine ? 

J’ai un profond intérêt pour la pédiatrie et les jeunes patients. Or, la scoliose est une pathologie qui touche beaucoup d’adolescents. C’est également une période de la vie propice pour agir durablement sur cette pathologie. 


Quels types de pathologies de la colonne vertébrale traitez-vous le plus souvent et quelles sont les techniques chirurgicales que vous utilisez régulièrement ? Y a-t-il une nouvelle technique en la matière que vous avez intégrée à votre pratique ? 

Pour la scoliose, plusieurs solutions de corrections existent avant toute opération. D’où l’intérêt d’être suivi dès l’enfance. Nous employons également une toute nouvelle technique au sein de la Citadelle, appelée « Vertebral Body Tethering », cette technique chirurgicale non fusionnante permet une correction très efficace et permet d’intervenir plus tôt. Elle offre d’excellents résultats. Un câble est fixé à la colonne vertébrale sur le côté convexe de la courbure scoliotique à l’aide de vis, puis le câble est tendu. La tension ainsi créée permet de corriger la courbure. 

Cette correction est surtout efficace lorsque la courbure est encore faible et que le jeune est encore en croissance. L’opération est très sûre, mais les résultats à long terme sont encore difficiles à prédire. Cette technique ne limite pas la mobilité de la colonne vertébrale, contrairement à l’opération corrective et fusionnante. Nous travaillons à améliorer et développer le Vertebral Body Tethering sur les cinq prochaines années. 

Au-delà des opérations, je réalise également le suivi des patients. 


Comment s’organisent la gestion de la douleur et la rééducation post-opératoire pour vos patients après une intervention chirurgicale sur la colonne vertébrale ? 

Généralement, après l’opération, le patient passe une à deux nuits en Soins intensifs, pour diminuer et suivre les douleurs. Le patient passe ensuite en chambre normale où il restera plus ou moins une semaine. Il y reçoit la visite du kiné, une fois par jour pour s’entraîner à se mobiliser. 

Je revois le patient six mois, un an et deux ans après l’opération, sauf complications éventuelles. 


Quels sont vos envies et vos objectifs en rejoignant notre hôpital ? 

La scoliose est une pathologie fréquente, qui nécessite d’être suivie, bien avant toute chirurgie. Avec l’équipe, nous souhaitons développer les guidelines disponibles pour renforcer ce suivi et le développer davantage, notamment en sensibilisant le public. En effet, un jeune patient pris en charge le plus tôt possible peut profiter de solutions efficaces et adaptées. Et, parfois, ce suivi permet d’éviter toute opération plus lourde à l’âge adulte.